EDITO de Jean-Michel COTTA : vœux 2024
Chers collègues,
La situation reste très compliquée sur les marchés, et les niveaux de production sont toujours au-dessus des besoins. Néanmoins, quelques signaux nous montrent que tout n’est pas perdu, heureusement pour nos exploitations !
Nous ne pouvons pas attendre que toutes les solutions viennent à nous, et dans cette situation, il nous faut faire preuve de résilience, c’est-à-dire nous adapter du mieux possible. Malgré les efforts qui peuvent être faits pour adapter des réglementations ou pour apporter des aides directes, cela ne peut pas suffire, et il reste de nombreux changements auxquels on ne peut rien faire, sinon s’y adapter. Cela signifie nous adapter aux marchés, au changement climatique, aux nombreuses réglementations ou encore aux attentes sociétales. Pour nous y aider, les structures de la filière font partie des outils que nous mobilisons pleinement.
Dans le domaine de la recherche en particulier, nos besoins sont immenses et les défis nombreux. Bien sûr, on voudrait que ça aille plus vite et avoir toutes les réponses tout de suite, mais certains délais sont incompressibles et les résultats ne sont pas connus d’avance ; néanmoins, on ne peut pas se permettre de ne pas avoir essayé. Des résultats arrivent malgré tout, avec des nouvelles variétés qui seront mieux adaptées au changement climatique, des itinéraires techniques qui amélioreront la fertilité des sols et aideront nos cultures à mieux supporter les sécheresses, ou encore des nouvelles stratégies de gestion des ravageurs – comme la noctuelle ou la cécidomyie – qui sont envisagées, sans oublier le travail qui se poursuit sur les économies d’énergie à la distillation.
De gros efforts sont faits pour aider à la mise en place de ces adaptations nécessaires et explorer de nouvelles pistes, et tout doit être fait aussi, chacun à son niveau, pour maintenir ces cultures emblématiques de plantes à parfum sur nos terroirs, et qu’elles restent au cœur de l’économie des exploitations de nos régions. Dans leur sillage, de l’apiculture jusqu’au tourisme, c’est toute l’économie d’un territoire qui en dépend, et c’est aussi cela qui doit être reconnu avec la labellisation à l’Unesco.
Je vous présente à tous mes meilleurs vœux pour 2024,
Jean-Michel COTTA,
Président du CRIEPPAM